Chenonceau

Le château de Chenonceau est l’une des merveilles du patrimoine architectural français.

Le château des Dames



Histoire du château

Un premier château est construit sur le domaine de Chenonceau en 1230, puis un second par la famille Marques en 1430, la première pierre de l’édifice tel que nous le connaissons est posé en 1513.

Les travaux durent jusqu’en 1521 sous la supervision de Katherine Briçonnet, épouse de Thomas Bohier le nouveau propriétaire. Secrétaire des Finances des Rois Louis XI, Charles VIII, Louis XII et François 1er, trésorier des Guerres d’Italie, Bohier est peu présent pendant les travaux et sa compagne prend seule les décisions architecturales. Le résultat est spectaculaire et Chenonceau, où l’influence italienne avec son logis renaissance se mêle à des éléments gothiques, apparaît immédiatement comme un édifice hors du commun.

Diane de Poitier



A la mort de Thomas Bohier et de son épouse, et en raison des malversations commises par le Secrétaire des finances, le château devient propriété de la Couronne et résidence royale en 1535.

Mais le roi préférant Chambord et Fontainebleau n’entreprend pas de travaux de rénovation ou d’aménagement de l’édifice qui a alors perdu beaucoup de sa superbe.

François 1er meurt en 1547 et son fils Henri II s’empresse d’offrir le domaine de Chenonceau à sa favorite, Diane de Poitiers.

Elle fait aménager par Pacello da Mercoliano le jardin qui porte son nom et la physionomie du domaine commence à se modifier. C’est à l’architecte Philibert Delorme qu’elle confie la construction du fameux pont qui relie le château à la rive gauche du Cher. Un pont qui existait déjà dans les plans de Bohier mais n’avait jamais été réalisé.



Chenonceau devient l’un des séjours de prédilection de la « reine noire »

Catherine de Médicis



Mais si Diane de Poitiers a laissé pour toujours au château son empreinte élégante, elle en aura peu profité. La mort du roi, en août 1559, tué accidentellement lors d’un tournoi, met fin à son règne de favorite. Catherine prend alors sa revanche, son fils François II accédant au trône. Elle en profite pour s’emparer du château de Chenonceau (elle en rêvait) et, magnanime, offre en dédommagement à sa rivale celui de Chaumont-sur-Loire. Diane ne peut guère refuser. La favorite, qui a atteint les 60 ans, se retire en son château d’Anet et s’y éteint sans bruit en 1566.



D’une femme à l’autre… Chenonceau devient alors l’un des séjours de prédilection de la « reine noire », comme ses détracteurs commencent à appeler la veuve d’Henri II, à jamais en deuil. En pleines guerres de Religion, Chenonceau est pour Catherine un havre de paix, de réflexion et, si possible, de réconciliation. C’est dans ce but qu’elle fait bâtir sur le pont, de 1576 à 1581, deux galeries superposées de combles, où l’on pourra loger les princes, les courtisans et leurs serviteurs.

La souveraine, ruinée, meurt en 1589. C’est une autre femme, Louise de Lorraine, qui reçoit Chenonceau en héritage à la mort de son mari, le roi Henri III.

Au faste du château de Catherine de Médicis succède l’austérité de Louise de Lorraine, surnommée « la reine blanche », portant perpétuellement le deuil de son époux.



Au XVIIIème siècle, sous l’impulsion de Louise Dupin, épouse du nouveau propriétaire du domaine, Claude Dupin, Chenonceau devient le lieu de rencontre des érudits et des philosophes.

Elle reçoit au château Voltaire, Marivaux, Montesquieu, Buffon mais aussi Jean-Jacques Rousseau. C’est avec la collaboration de l’écrivain qu’elle rédige un ouvrage résolument féministe, La défense des femmes et l’égalité entre les sexes.

Les époux Dupin entreprennent de rénover le château qui passera ensuite de mains en mains, mais ne redeviendra jamais propriété de l’État. Préservée des destructions de la Révolution Française, il va connaître une renaissance magnifique grâce à Marguerite Pelouze qui confie à l’architecte Félix Roguet, un disciple de Viollet-le-Duc, le chantier des restauration.



De 1914 à 1918, le Château de Chenonceau est aménagé en hôpital militaire. Cet espace dédié, dans la « Galerie des Dômes », rend hommage à la mémoire de tous ceux qui ont permis de soigner ici plus de 2 250 blessés, pendant les quatre années complètes qu’a duré la Grande Guerre.

Gaston Menier, sénateur de Seine et Marne, alors propriétaire de Chenonceau, décide de participer à l’effort national et propose au Ministère de la Guerre d’aménager à ses frais un hôpital militaire temporaire dans le château, et d’en financer l’intégralité des dépenses.



« Les femmes l’ont voulu, bâti, enjolivé. Elles l’ont aimé, se sont battues pour le garder, lui ont redonné vie. « 



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Graphit'AM Graphiste indépendant basée à Nuits-Saint-Georges en Bourgogne-Franche Comté avec une passion plus prononcé pour l'illustration.

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